Photoréfractivité signifie "dépendance de l'indice de réfraction du matériau en fonction de l'éclairement lumineux"
En fait tous les phénomènes ayant cette propriété ne sont pas classés dans la photoréfractivité.
Par l'effet Kerr on obtient une variation de l'indice de réfraction en fonction de l'éclairement lumineux ; mais on ne parle pas de photoréfractivité dans ce cas.
Selon les auteurs, la notion de photoréfractivité ne sera pas définie de la même façon :
Pour certains, la photoréfractivité sous entend qu'un réseau d'illumination (des franges d'interférences par exemple) créent un réseau d'indice.
Pour la plupart, la photoréfractivité résulte de l'association de plusieurs phénomènes de base de la physique et dans la majorité des cas, il s'agit de l'association de l'absorption d'une petite partie de la lumière qui entraînera l'apparition de porteurs libres. Ces porteurs vont se déplacer sous l'action d'un phénomène de transport. En se déplaçant, ces charges font apparaître des zones chargées positivement et négativement. Le champ électrique qui en résulte introduit, par effet Pockels (variation linéaire de l'indice en fonction d'un champ électrique), une variation d'indice.
Les transports de charges utilisés sont : l'entraînement, la diffusion et l'effet photovoltaïque.
L'entraînement est le classique effet Ohm. La présence d'un champ électrique (ie une tension) entraîne une densité de courant (ie un courant) qui lui est proportionnel.
La diffusion des porteurs correspond à cette loi ancestrale disant que "la nature a horreur du vide". Les porteurs libres, du fait de la température, ont tendance à se déplacer vers les zones ou ils sont moins nombreux.
L'effet photovoltaïque est présent dans certains matériaux, les ferroélectriques, et correspond à l'existence d'une densité de courant sous l'effet de l'illumination. Dans les équations, il se ramène à l'effet d'entraînement par l'introduction de la notion de champ photovoltaïque.
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